
C’est ce qu’ils font le 08 décembre 1940. Le couple s’installe alors dans « la maison bleue » de Coyoacàn. Ils revivent le parfait amour jusqu’en 1944 lorsque la santé de Frida vacille à nouveau.
Elle commence à se droguer afin de combattre une grande douleur tant physique que psychique. Elle passe l’année 1950 à l’hôpital. A plusieurs reprises elle tente de se suicider. Elle subit de nombreux traitements lourds. Elle doit porter des corsets de cuir et même d’acier...En un mot, elle est très handicapée. Elle va consulter de grands spécialistes à New York mais sans grands résultats. Cependant, sur son « lit de douleurs » elle continue de peindre.
En 1953, on doit l’amputer de la jambe droite. Elle sombre alors davantage encore dans la dépression.. Sa vie devient un enfer et un véritable enfermement. Elle comprend aussi que sa vie se termine...et souhaite par-dessus tout qu’il en soit ainsi.
Elle dira dans son journal : « J’attends avec joie la sortie...et j’espère ne jamais revenir... » Cette phrase a donné lieu à de nombreuses suppositions, hypothèses...selon lesquelles elle se serait bien suicidée.
En fait, de source médicale et officielle elle serait décédée dans la nuit du 13 juillet 1954...d’une embolie pulmonaire.
Ainsi vécut Frida KAHLO , sans cesse partagée entre souffrances morales et physiques, amour de l’art et amour-passion.
Durant sa courte vie, elle tentera de mener une vie de séductrice recherchant le sensuel , le sexuel. Elle vivra de séparations, réconciliations et aura eu de nombreux amants dont le plus célèbre d’entre eux sera Léon TROTSKY. En effet, lorsqu’il se réfugiera à Mexico, la maison du couple Frida/Diégo lui servira de quartier général.
La peinture de Frida : Elle a toujours eu un style très personnel, très lié à sa maladie, à ses souffrances. Elle commence à peindre très jeune car cela apaise son mal être. C’était aussi une manière d’aider économiquement sa famille à vivre.
Très tôt, elle est influencée par la culture indigène de son pays et par le nationalisme patriotique qui naît au début du 20ème siècle à Mexico. L’exotisme est fortement représenté dans ses tableaux. Il y a beaucoup de couleurs...On peut aimer ou non sa peinture mais il est difficile d’y rester insensible...tant ses autoportraits par exemple nous font pénétrer dans son monde: un monde de douleur, d’angoisse...ex: « La Columna Roto »(1944) « Sin Esperanza » (1945).
En 1938, elle fait une exposition à New-York. Elle y présente 25 de ses tableaux. Ce fut un très grand succès. Suite à cet évènement, elle se sent considérée comme une artiste à part entière et non plus seulement comme l’épouse de Diégo, lequel était déjà très célèbre.
Sa peinture très colorée plaisait au-delà des frontières. Frida soignait parfaitement son image, elle s’imposait en femme indépendante...tout en ne perdant pas de vue Diégo sur lequel elle ne manquait pas de s’appuyer afin de gagner en notoriété.
Ainsi vécut Frida KAHLO...Depuis sa mort, elle est considérée comme une icône au Mexique mais son art retentit aussi dans le monde entier. Elle, la rebelle, la tenace, l’avant-gardiste a vécu sa courte vie intensément. Cette vie de douleurs immenses lui donnait une vision dramatique du monde mais elle réussissait à positiver tant elle était éprise d’espoir, d’espérance et de liberté.
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