Biarritz par exemple qui n'était à l'origine qu'un simple village de pêcheurs a connu un véritable essor au 19ème siècle sous le second empire. Cependant, la ville était déjà connue pour ses bains de mer, alors réservés aux malades aliénés dès le début du 19ème siècle. C'était un lieu de cure grâce à l'air très salin. Elle devient station impériale vers 1854 lorsque le couple s'y installe. Eugénie cherche à profiter au maximum des "bains de mer". Alors pour faire plaisir à son épouse, Napoléon III fait construire la villa "Eugénie". Ces grands travaux donnent du travail aux Basques qui s'en réjouissent et permettent aussi l'embauche de personnel à la Résidence. Le développement de la ville commence donc. Aujourd'hui la villa "Eugénie" est devenue un grand hôtel. C'est "l'hôtel du palais". On peut encore admirer l'église Ste Eugénie et la chapelle impériale.
Comme dit plus haut, déjà adolescente Eugénie venait très souvent à Biarritz avec sa mère et sa soeur. Elle vouait une véritable admiration pour ce coin de France si proche de son pays. Hélas pour Biarritz cette période impériale et faste prendra fin avec le conflit de 1870 et l'avènement de la III ème République. La plage "Eugénie" sera débaptisée et la villa vendue en 1880 puis morcelée en plusieurs villas. Après l'incendie de 1903, le bâtiment principal sera reconstruit et deviendra "l'Hôtel du palais". Outre Biarritz, d'autres lieux en France doivent leur essor au couple impérial et notamment à Eugénie qui appréciait fortement les eaux thermales.
Cambo les Bains :la ville proche de l'Espagne fut très prisée par Eugénie et son fils à cause de ses eaux thermales
En Bearn l'impératrice s'est très souvent attardée à Navarrenx, à Eaux Bonnes...
Il y eut aussi Eugénie les Bains : Cette petite cité a gagné ses lettres de noblesse grâce à l'impératrice qui s'y rendait souvent lorsqu'elle séjournait à Biarritz. Elle adorait égal
ement y prendre les eaux. La commune prit le nom de l'Impératrice en 1861 laquelle participa même à l'inauguration des sources. L'année suivante, elle reviendra avec son mari inaugurer le chemin de fer reliant Tarbes à Morcenx en passant par Bagnières de Bigorre et Mont de Marsan.
Une anecdote historique est née de ce voyage. En effet ce jour-là Eugénie fut surprise par le mauvais temps et dut se réfugier coûte que coûte chez une fermière des environs du nom de Marthe-Alice POUYPOUDAT. L'Impératrice ne déclina pas son identité et la fermière ne la reconnut pas.
Cette fermière était déjà très connue pour réussir à merveille une recette de cuisine dont elle gardait jalousement le secret. Au fil des heures le temps ne s'améliorait pas et Eugénie demanda à se restaurer. La fermière proposa alors de lui confectionner son plat de roulade à la farce de caille et de jambon de Chalosse qu'elle arrosa d'une sauce salmis au vin rouge de sa vigne. L'Impératrice se régala et dès lors une véritable amitié se noua entre les deux femmes. Une correspondance régulière s'installa même.Plus tard, en 1867, la fermière sera invitée à l'exposition universelle à Paris et présentée au "Maître-Queux" du Palais des Tuileries auquel elle livrera son secret culinaire par amitié pour Eugénie.
Son plat régional sera dès lors appelé "Pain farci en croûte Belle Crinoline". Il existe aussi une autre recette qui aurait été élaborée par le cuisinier d'Eugénie afin d'améliorer la recette traditionnelle du riz au lait . Ce sera le riz à l'impératrice.
