dimanche 30 octobre 2022

Et si l'on reparlait un peu de Salvador Dalí... ?

 

     Dalí et Gala mènent belle vie à Portlligat depuis leur retour. Cependant,  au fil des ans Gala devient insatiable, d'autant plus qu'elle ressent le poids des ans,  ce qui l'attriste profondément.
       Elle dépense beaucoup d’argent en opérations esthétiques. Elle prend aussi de nombreux jeunes amants...qu'elle entretient ou plutôt fait entretenir par Salvador Dalí mais qu’importe pour lui. Il accède même à son désir de posséder un château dans  le village de Pùbol . Elle y vivra durant 10 ans et Dalí n’y sera admis que sur invitation ce qu'il accepte sans rechigner.

      Durant les années 60, Dalí a une nouvelle obsession:   Construire un grand musée afin de montrer ses œuvres au  monde entier. C’est ainsi qu’il fit renaître de ses cendres, le théâtre-musée de Figueras, édifice construit en 1848 mais incendié durant la guerre civile en 1939. Dalí en  finance la reconstruction et en fait un lieu à son image jusque dans  les moindres détails. Il fait don de l’un de ses tableaux qu’il affectionne particulièrement « La Cesta de Pan ». Le musée est achevé en 1974 et ouvre au public en septembre de cette année-là.

     Commence alors la décadence  physique et mentale de l’artiste qui ne craint pas de se soigner aux antidépresseurs et autres médicaments afin de combattre ses douleurs qu’elles soient réelles ou imaginaires. A partir de 1980, il devient difficile, voire impossible pour Dalí de peindre, tellement ses mains tremblent.  Gala et lui font de nombreux séjours à l’hôpital. Elle s’éteindra la première en 1982 et sera enterrée, ainsi qu'elle l'avait souhaité, à Pùbol.

     Cette disparition affecte beaucoup l’artiste qui décide de rester à Pùbol. Il ne reviendra plus à Portlligat. Il fait alors un nouveau testament en faveur de l’Etat Espagnol qu’il nomme « Héritier Universel » de tous ses biens et tableaux. Il demande à être enterré dans son musée-théâtre à Figueras. 

     Il s’éteint le 23 janvier 1989 après avoir rencontré le roi Juan Carlos 1er à la clinique de Barcelone. On dit qu’il avait organisé sa mort, comme il avait organisé sa vie. Ce fut là, l’ultime spectacle de cet artiste souvent dérangeant, qui toute sa vie durant s’est défini comme un génie et que le monde entier admirait.